Sofia n’en croyait pas ses oreilles. Elle avait appris quelques jours plus tôt qu’un phénix allait arriver… C’était impossible. Les phénix étaient tous morts ou alors avait plus d’un demi-siècle à cause du sort horribles que Lilith avait jeté sur les femmes de leurs espèces. Sofia avait connu quelques phénix dans sa vie, Matteo avait été son protégé jusqu’à ce qu’il devienne le chasseur qu’il devait être.
Alors apprendre qu’un phénix de 24 ans allait passer les murs de son école étonnait, non intriguait Sofia. La fondatrice allait prendre les devants pour percer les mystères de cet homme.

L’opération séduction risquait d’être difficile, mais elle n’allait pas laisser tomber son plan et allait réussir à le mettre dans sa poche. Il devait arrivée dans la matinée alors après s’être levée, Sofia se prépara comme il le fallait. Bon il faut dire qu’elle n’allait pas non plus mettre une robe jaune ou un petit short bien sûr que non… Mais elle allait jouer de manipulation pour savoir s’il était vraiment un phénix de vingt-quatre ans…

Elle opta pour une chemise blanche et tailleur noir. De toute façon, il ne faisait pas toujours chaud en ce moment donc elle porterait sa veste noire. Elle prit ses escarpins rouges et alla à son bureau avant d’aller voir si le phénix était arrivé.
Son assistante lui donna le dossier du jeune homme et Sofia le lut très attentivement, son café à la main. La néphilim était très attentive aux détails de ce dossier car il y avait des choses assez étranges par endroits… Quel était donc son secret ?

Enfin il n’était plus l’heure de se poser des questions, Sofia se dirigea vers l’entrée. Elle vit le jeune femme assis sur un banc. Il avait toujours sa valise avec lui et Sofia ne put s’empêcher de se demander qui devait l’accueillir… encore quelqu’un qui n’avait pas fait correctement son job…

- « Bonjour. Tu dois être Sebastian Campbell ? » demanda Sofia d’une voix plutôt chaleureuse.

Elle ne pouvait s’empêcher de se demander pourquoi personne n’était venus l’accueillir ? Dans un sens, cela lui permettait de devenir un peu « sa sauveuse » dans le sens où elle serait la première personne à l’avoir vu…

- « Personne n’est venus te montrer ta chambre ou les bâtiments ? » demanda alors Sofia.

Sofia n’était pas connus pour ses accueils chaleureux. Même lorsque Dahut, une ancienne amie à elle, est apparu à l’Institut, elle n’avait pas hésité à lui imposer de révéler ses secrets. Mais cette fois-ci Sofia comptait bien y aller doucement avec cet homme. Elle n’était pas folle et savait très bien qu’il ne pouvait pas être simplement âgé de 24 ans comme l’indiquait son dossier. Ainsi elle risquait d’enquêter un moment sur cet étrange étudiant.

Lorsque la fondatrice s’approcha de l’étudiant, celui-ci sembla la détaillé. Il devait forcément être en train de se demander qui était cette femme aux cheveux rouges qui venait le voir. Peu importe, Sofia n’avait que faire de ce qu’il pensait.

- « Sofia Chevalier. Je suis la fondatrice de ces lieux. » lâcha Sofia en souriant.

Puis elle lui demanda si quelqu’un lui avait montré sa chambre et les bâtiments mais la réponse semblait bien négative. Normal, Sofia l’avait fait exprès. Mais ça il ne saura jamais. Elle soupira face au constat que le jeune homme était ici depuis plus d’une demi-heure.

- « Je ne comprends pas j’avais demandé à ce que quelqu’un vienne te présenter les lieux. Je crains que tu ne vas devoir te contenter de moi. » sourit Sofia à l’étudiant.

Elle lui montra l’Institut, de l’administration aux salles de classe en passant par le gymnase aux dortoirs. Sofia lui expliqua le fonctionnement des différentes infrastructures tout en restant plutôt cool. Enfin Cool pour les apparences.

- « As-tu des questions ? » demanda alors la néphilim.

Puis l’étudiant en posa une, mais ce n’était pas vraiment ce dont elle imaginait. Elle sourit avec bienveillance avant de lui répondre.

- « Je suis néphilim. » répondit-elle simplement.

Sofia le regarda un instant, réfléchissant à comment elle allait pouvoir gagner sa confiance. Il devait bien y avoir quelque chose afin qu’il flanche sous le joug de la néphilim.

- « Tu ne connais personne à l’Institut ? » demanda alors Sofia.