Salut à toi, je m'appelle "Pétra, murmures-tu dans un soupir lasse, sentant une bouffé de nostalgie t'envahir tu agites la main rapidement. "J'suis sûre que tu ne sais pas le prononcer correctement, avec ta tête de lémurien ça va finir tout déformer. Bon ok, Ødegård. Ah ! Tu vois j'avais raison." Ronchonnes-tu en lui assénant une petite tape sur la tête, partant dans une explication de prononciation encore bien compliqué. mais tout le monde me surnomme "Mais pour les autres, pour toi, ça sera Poppy." Ordonnes-tu le regard noir. Pétra, c'est laid. Tu n'as jamais supporté ce foutu prénom choisi en l'hommage de ta grand-mère. Une peau de vache de ton humble avis. et je suis née le "Quinze février milles neuf cent quatre vingt douze, tu n'as pas intérêt d'oublier." Les mêmes yeux, les lèvres mutines, le doigt en l'air avec lequel tu tapotes son nez, c'est un avertissement que tu lâches, à "Oslo. J'pense qu'avec un nom comme le mien, on se doute bien que je ne sois pas d'ici. J'suis norvégienne, pure souche. Si si, j'te jure." Réponds-tu en hochant vigoureusement la tête, avec ton teint pâlot et tes couleurs froides ça se voyait plutôt que tu n'étais pas d'ici  . Si tu sais compter j'ai donc "Bravo Sherlock, vraiment. Oui tu comptes bien, j'ai bientôt 25 ans." Ton rire cristallin retentit, tu te tiens le bide alors que tu te moques ouvertement de lui. Aujourd'hui, je travaille en tant que "Officiellement pour les mortels je suis  influenceuse sur Instagram. J’me fais de la tune en faisant des placements de produit. Rigole pas, ça marche vraiment ce truc. Puis bon, j'suis une future star. Officieusement je suis étudiante en deuxième année dans cet institut magnifique.. Ton regard se fait troubler, incertain, fuyant. D'un geste nerveux ta main se perd dans tes mèches blondes. Tu veux savoir un secret ? Dans la vie je suis "J'sais pas trop. J'aime pas trop me foutre dans des cases, ça m’oppresses. J'apprécie les chaleurs de n'importe quel corps, qu'importe le sexe, je ne vois que l'âme. Allongée à ses côtés tu es prise au dépourvu par sa question, tu as hésitais quelques instants presque honteuse avant de lui souffler ça et je suis actuellement "J'pense que tu serais au courant si j'avais quelqu'un non ? Mais n'importe quoi toi. J'suis capable de me mettre en couple, j'suis juste difficile. Puis j'aime bien être célibataire pour l'instant." Il te balances ça comme ça, comme un cheveu dans la soupe alors que vous étiez en pleine séance de shopping, il peut avoir des questions connes lui parfois. Oh, et surtout n'oublie pas que je suis "Devine. Arg non, j'vaux mieux que ça voyons. J'suis une sirène mais, pas une comme dans ce disney à la con. Plutôt dans le style qu'Ulysse à rencontrer. Chante-moi encore sous l'océan et j'te frappe. Susurres-tu les mâchoires douloureusement serrées, il te charrie encore une peu et tu finis par vraiment le frapper le bougre. Pour terminer ma principale phobie est "J'suis sûre que tu vas te moquer. J'ai plein de phobie en tout genre en faîte.. Mais.. Rigole pas hein. J'pense que j'suis parano au fait de me retrouver seule. J'aime pas le silence, ça m'angoisse. Alors forcément dès que j'apprécie quelqu'un, j'peux pas m'empêcher d'être terriblement parano à ce sujet. Tu caches ta tête dans tes mains alors que tes joues se colorent d'un rouge pivoine. Tu n'aimes pas cette sensation d'être terriblement vulnérable.

Le chant des sirènes, il ensorcelle, vous agrippes les tripes et vous tue. Qu’elle disait ta mère quand elle te racontait les épopées de sa vie de sirène.

Tu as toujours eu pour elle une admiration sans limite, elle semblait si forte, si indépendante. Comme toutes les sirènes vous m’direz. Et c’est vrai. Longtemps tu as cru être défaillante, ne pas être comme les autres, comme ses créatures fourbes auxquels tu appartiens. Ta nature de sirène s’étant réveillé tard, il y a eu des tas de rumeurs sur toi qu’au final tu as fini par les croire te mettant dans l’esprit que tu n’appartiens pas à ce monde. Puis c’est arrivé, comme une baffe en plein visage lorsqu’on ne s’y attend pas. À l’époque tu habitais déjà seule, écarté de tes consœurs dont tu as choisi ta propre exile. Tes pouvoirs spécifiques sont arrivés un peu tous en même temps, faisant de toi une boule de nerf incontrôlable et instable. De nerf, parce que tu n’arrivais pas à les contrôler, parce que tu avais bien trop de fierté pour demander de l’aide. Peu à peu grâce à ta détermination, ton caractère obstiné tu as appris à les contrôler seule. Le plus simple a été la vitesse accélérée sous l’eau (Niveau 2), bon il est vrai qu’au début tu fonçais dans différents obstacles si fort que tu avais des ecchymoses. Mais maintenant ça va mieux, tu n’es pas non plus une flèche mais disons que tu nages plus rapidement que les sirènes débutantes. Ensuite il y a eu l’immortalité temporaire (Niveau 2) qui est l’un des premiers à s’être déclenché chez toi, tu avais l’impression d’être un trou noir sur patte le peu que tu approchais les gens tu semblais leur retirer la vie. Comme ses détraqueurs dans les fameux bouquins de JK Rowling, dont tu es fane. Aujourd’hui tu le maîtrises, tu arrives à contrôler ça et c’est sûrement l’une de tes plus belles victoires. Quant à l’hypnose à travers la voix (Niveau 2) ainsi que la manipulation des esprits (Niveau 1), tu as pu compter sur l’aide d’une de tes consœurs, elle a été patiente et appliquée. Si bien que tu arrives à te servir de ceux-ci, m’enfin pas non plus parfaitement. Mine de rien ça puisse dans ton énergie tant la concentration doit être forte, parfois ça marche tu arrives à te servir de ceux-ci et d’autre fois non. C’est plutôt aléatoire. Mais à chaque fois tu finis par saigner du nez. Arg. La manipulation de l’eau (Niveau 1).. L’un de tes plus grands points faibles, arrivé en même temps que la vitesse sous l’eau, malgré toutes ses années tu n’arrives pas à le contrôler, pourtant c’est paradoxal lorsqu’on voit que tu as la capacité de gérer plus au moins les autres. Mais l’eau.. C’est difficile, tu n’arrives pas à jauger correctement alors ça fais rapidement des dégâts mais, encore une fois tu n’abandonnes pas.

❀ Télékinésie | Présence: 60% | Contrôle : Correct
❀ Linguisme | Présence: 37% | Contrôle : Moyen
❀ Apprentissage accéléré | Présence: 10% | Contrôle : Moyen
❀ Résistance | Présence: 43% | Contrôle : Moyen
❀ Perception | Présence: 88 % | Contrôle : Bon
❀ Vision améliorée | Présence: 26% | Contrôle : Correct
❀ Empathie | Présence: 18% | Contrôle : Bon

Poppy ?

Vient là ma belle, qu’on cause deux minutes entre façade et consciente. Oh non ne t’inquiète pas ce n’est pas ton tribunal, j’te mets pas au pilori meneuse d’une foule en colère qui crie au bûcher. J’pense juste que parfois tu as besoin que j’écarte toutes ses paillettes et qu’on se confronte toi et moi. Tu vois, je pense à ton développement personnel moi. T’es qu’une salope. Qu’ils disent les autres sur toi, une pauvre fille née avec une cuillère dans la bouche qui se croit tout permis, qui se pavane entouré de sa cour et qui prends tout le monde de haut. Le cliché de la reine des abeilles qu’on déteste tous au lycée, celle qu’on adore détester, critiquer et envier secrètement. Tu penses que c’est parce qu’ils « like » tes photos qu’ils t’apprécient ? Ahah. Non, c’est juste pour pouvoir qu’un peu plus te lécher la moule en espérant que tu partages avec eux ce qui semble être ta vie de rêve. Ou sûrement pour profiter de ses codes promos ou bien ses concours que tu partages avec tes abonnées, au fond, ils te détestent probablement autant que moi. Qu’est-ce que j’ai fait de toi ? Qu’est-ce qu’on a fait mon ange ?

J’sais pas ce qui s’est passer… Enfin si je sais mais, je ne savais pas qu’on allait en arriver jusque-là. Que tu allais te renfermer dans cette réalité virtuelle, que tu allais plus te plaire dans ses illusions que dans la réalité. Tu as plongé dans le plus sombre de tes songes. Tu es devenue cette fille à premières vues totalement superficielle, qui ne penses qu’à des intérêts propres aux divas, qu’à son rêve de devenir actrice. Tu rêves de paillettes, de gloire, de célébrité. Ce besoin constant de reconnaissance. Il paraît que tu n’as pas beaucoup de culture, que tu es une idiote infinie et dénué d’intérêt. Passive-agressive, tu n’éclates jamais à cause de la rage, tu accumules mais, ta langue de vipère fait le travail. Ton regard dur et ton calme tu pourrais balancer les pires choses à la gueule de ses cons que tu garderais ton sourire horripilant. T’es une sale gosse. Toujours prête à faire des conneries, à imaginer des plans foireux pour mettre un peu de piment – non-pardon. Pour balancer toute la boite dans ta vie. Ton téléphone toujours accroché à la main, tu passes ton temps sur les réseaux sociaux, à surveiller ton nombre de followers et a inondé leurs fils de tes selfies, pensées, niaiseries banales. Au final, Poppy te va plutôt bien. Ça n’a aucune profondeur comme toi il parait.


Tu m’diras que tu t’en fiches que c’est tous des connards, que ce qu’ils te disent ne t’atteint pas. C’est vrai. T’es pas le genre de fille à faire attention aux autres, tu vis dans ton monde, où plutôt ce que tu appelles ta réalité. Tu vois la vie comme une jungle, un terrain vaste ou si tu te laisses mordre tu te feras dominer. Mais personne ne te domine toi, non. T’es bien au-dessus de ça, t’es insensible. Enfin qu’en apparence parce que derrière tous ses masques il y a encore Pétra, la gamine rêveuse qui rêver d’une vie d’artiste en montrant au monde son don pour la peinture, celle qui n’a pas vraiment confiance en elle et qui ne comprend pas pourquoi on reste à ses côtés. Celle qui n’arrive pas à montrer son véritable soi parce qu’elle a peur qu’on la rejette, celle qui s’est fait avaler de ce monde chimérique mais, qui se sent mortellement seule une fois l’appareil éteint, celle qui rêve secrètement du grand amour mais, enchaîne les plans d’un soir. Celle qui aime se poser devant les dessins animés en body pour adulte avec un bol de nugget, qui a soif d’apprendre et aimerait être plus studieuse mais, ne le fait qu’à l’abri des regards. Celle qui a de la culture, elle est intelligente mais, ça ne colle pas à son personnage alors elle ne le montre jamais. Ou très rarement, à ses examens elle dit aux autres qu’elle a eu les réponses alors qu’elle a juste bossé comme une dingue. Celle qui est terrifier à l’idée d’être seule ou encore plus, celle qui est terriblement vulnérable. Celle que tu caches.

Et donc... Derrière tout ça, derrière toutes ses ténèbres qui t’entourent, t’es une bonne fille. Pas seulement qu’un cliché ambulant. T’es un miroir fissuré.

 

Petit dico Norvégien > Français.:

(1) (Norge, min kjærlighet) – Ça commence toujours par une histoire d’amour. C’est la règle à ne jamais dérober pour les histoires de ce genre mais, comme la plupart des sirènes ta mère l’a fait. Ce n’est pas autant en soi, c’est ce que veut son peuple lorsqu’elle devait accouplait, tu n’étais pas la première de ses enfants et sûrement pas la dernière. De ce fait tu as grandi dans une fratrie déjà bien composé par plusieurs filles, tu étais la quatrième. Elle pondait comme un saumon la gueuse, elle en était fière et elle ne t’a jamais rien cacher de tes origines. Tes sœurs déjà bien plus vieilles que toi en pleine découverte de leur véritable soi, arpenter déjà les rives avec leurs queues essayant d’apprendre à se contrôler alors que toi tu étais sur le rivage à les admirer. Ça a toujours fonctionné que dans un sens bizarrement, tu ne sais pas encore aujourd’hui si jadis elles t’apprécier réellement, elles aimaient bien te taquiner, t’accuser comme n’importe quel gosse d’une bêtise quel contre. Mais parfois aussi elles prenaient soin de toi, elles t’aident avec tes devoirs et aimaient te raconter leurs aventures palpitantes surtout celle dans cet institut dont elles étaient élèves chacune leur tour. Petite tu n’attendais qu’une chose, que ta nature se révèle pour à ton tour intégrer celle-ci. Tu le rêvais tellement. Mais rien ne se passe comme on le voudrait.

(2) (Hodet i stjernene) – Gamine, tu étais toujours la tête dans la lune, toujours dans ton petit monde peuplé de tes amis imaginaires. Il parait que tu n’étais pas comme ta fratrie, que tu étais à part. Tu aimais rêver, lire, inventer des histoires, dessiner mais surtout peindre. Petite manuelle, tu créais toujours un tas de trucs de tes mimines, allant du collier de nouille au pot de fleurs décorer. Peut-être qu’allez dans une école pour humain est sûrement l’une des meilleures choses qui t’es arrivé. Même si ta famille ronchonnait un peu que ses mortels déteignent sur toi comme ils le pensaient avec conviction. Mais à ce temps-là tu t’en fichais, tu vivais comme n’importe quel enfant de ton âge. Ton imagination débordée tellement que tu n’arrivais pas à tenir en place, poussant tes professeurs à en conclure que tu avais un problème d’attention, tu n’avais pas de très bonnes notes, tu étais même plutôt moyenne mais, ça te suffisait.

(3) (Uten hale eller hode) – Le temps file à une vitesse folle, tu grandis normalement en soi mais, pas pour tout le monde. Tu as arpenté les couloirs de la petite école puis du collège, dans deux ans tu seras majeure et c’est avec effroi que ta famille constate que la sirène en toi sommeille toujours. Comme une tradition ou bien un rite de passage, toutes celles avant ta naissance ont eu le privilège de révéler leur véritable nature à leurs seize ans. Là où les hormones sont le plus en ébullition. Mais, pas toi. Non toi, tu restes là à table à être la seule à bouffer des légumes et à pouvoir encore toucher l’eau sans te transformer. Tu n’as encore aucun pouvoir de déclarer et parfois tu arrives à voir les regards inquiets qu’on te lance et à percevoir en passant derrière une porte les éclats de voix. On doute de ta nature, on accuse ta mère d’avoir menti, que tu n’es pas une fille de l’écume, probablement une humaine repêchée par pitié. De toute manière tu n’en as même pas l’étoffe qu’elles disaient.

Ça t’a brisé le cœur d’entendre tout ça parce qu’au fond, toi, tu gardais l’espoir d’être toujours ce que tu es, que ça mettait juste plus de temps à finir. Puis peu à peu les cachotteries ont cessé et on a fini par te le dire en face. Au départ, tu ne disais rien, tu gardais la tête baissée. Tu te faisais manger toute crue lamentablement. Finalement le lycée est arrivé, tes notes jutant un peu à cause du moral morose que tu possédais mais, tu faisais comme si tout allait bien. Même lorsque tu as dû redoubler une classe. Tu restais la même gamine rêveuse, dans ton coin entouré de ta bande de potes aussi paumés que toi. Mais, tu restais désespérément humaine. Alors.. Si tu ne pouvais pas être ce qu’elles voulaient peut-être pouvais-tu être quelque chose qui se rapproche ? Comme une nageuse. Tu t’es inscrite dans le club de natation de ton lycée, tu as concouru plusieurs fois, quelques fois tu as eu des médailles. D’autres fois non. Mais, ce n’était jamais suffisant, elles avaient vu clair dans ton jeu et n’hésitaient pas à te le faire savoir en te disant que tu pouvais bien faire semblant d’être comme elle tu ne le seras jamais. Et à force d’accumuler encore et encore, tu as explosé à leurs visages, tu t’es mis dans une colère si noir que tu as cru que ta mère allait avoir une attaque et que tes sœurs allaient perdre leurs écailles tellement tu as été horrible avec elle.

Tu as relâché toutes ses années de souffrance intérieure, lui crachant toute la haine que tu pouvais posséder, les insultants eux, ton peuple et même cet institut où tu disais que tu préférais mourir que d’y entrer pour sucer les boules de tous ses monstres. Au moment où le mot monstre est passé à travers tes lèvres, que tu as vu leurs mines choquées, tu as su que tu devais t’arrêtais. Que tu devrais te la fermer une bonne fois pour toute. Mais ta colère est comme ça, elle gronde comme une mer agitée puis devient un typhon incontrôlable. Tu as donc continué encore et encore, aujourd’hui avec le recul tu peux t’apercevoir que c’est à ce moment précis que le lien entre elles et toi, s’est brisés. Mais, tu l’ignorais à l’époque, une fois la dispute finie, tu t’es juste jurer que ça ne se passerai plus comme ça, plus jamais tu ne te ferais marcher sur les pieds. Plus jamais tu te ferais dévorer par ses prédateurs.

(4) (Poppy kommer)– Tu n’en peux plus de cette pression, d’être le mouton noir de cette famille dégénérée par leurs convictions. De ses disputes incessantes où tu gardes à présent la tête haute, où tu rends mots pour maux et mépris. Tu te réfugies dans tes années de lycée, de tes amis dont tu t’es fait au cours de celles-ci, plus précisément dans ce groupe de fille populaire dont tu ne sais pas pourquoi elles t’ont accepté dans leur troupe. Elles disent que tu es jolie, intelligente. Tu les crois presque mais, tu n’as pas confiance en toi. Pourtant elles essayent de te faire prendre conscience de ce que tu possèdes, elles t’emmènent faire du shopping en te forçant à retirer les pulls immondes que tu portes, te donnes des conseils de beauté pour tes cheveux, ta peau et un tas d’autre chose. En soi elles te relookent complètement. Et ça te plais. Terriblement. Tu prends plaisir à voir cette nouvelle version de toi, elles te trouvent même un surnom, chose qu’on n’a jamais fait pour toi. Ses cinq petites lettres te séduisent carrément, inspirées de ton prénom que tu détestes tant. Tu l’adoptes automatiquement et c’est en voyant ton reflet dans le miroir, ton corps aux courbes rondes cintré dans cette robe noire, tes pieds coincés dans le cuir d’escarpin, tes cheveux ondulés lâchés retombant sur ta poitrine et ton visage maquillée, que tu te sens enfin vivante. Welcome Poppy. Que tu murmures doucement.

(5) (Marin tar havet alene) – Le diplôme en poche, la créature toujours endormie, tu as fait une croix dessus. Finissant par croire à ton tour que tu n’es pas de ce monde, qu’on te cache ta véritable origine que tu penses humaine. Tu as laissé tomber la natation aussi, tu n’as plus le temps pour ça. « Poppy » n’a plus le temps pour ça. Elle est bien trop occupée à se rendre à des fêtes diverses, à goûter à la chaleur humaine dans des draps de soie, à parler de mode, se rendre au spa ou bien nourrir son désir de devenir actrice. Après trois années dans cet établissement c’est enfin la fin, le bout de papier désiré en poche, tu n’attends pas plus longtemps pour faire une demande de bourse afin d’étudier ailleurs. Par dieu seul sait quel miracle malgré tes notes moyennes, celle-ci est acceptée. Ça faisait déjà un moment que tu voulais partir, les relations avec ta famille se dégradant de plus en plus à cause de ton état, de ton comportement, de ta défaillance. C’est sans détour que tu as fait tes valises lorsque l’une des universités humaines pour laquelle tu as postulé t’a accepté, tu te souviens encore des larmes de ta mère te suppliant de rester. Qui te demandait pardon pour tout et pour un rien. Tu n’as pas pour autant changer d’avis, tu t’es barré sans un mot de plus, tournant définitivement le dos à ton refuge de jadis.  

(6) (Alt er love) – Vingt et un an, trois ans que tu étudies en France dans la filière de l’art du spectacle, trois ans que tu reçois des lettres de ta mère, te demandant toujours comme elle a fait pour avoir ton adresse. Mais tu ne réponds pas. Jamais. Parfois, tu les renvois simplement. Ta vie est merveilleuse, Poppy a encore plus pris d’influence sur toi, tu oublies Pétra. Tu te forges cette carapace semblable à une deuxième peau, tu es entourée d’une petite cour de toutou, tu les apprécies mais, tu es suffisamment intelligente pour voir qu’ils sont des idiots opportunistes. Tu mens sur tout, sur ta famille que tu prétends riche, de cette maison immense dont en réalité tu n’es que femme de ménage, de cette garde-robe de star qui ne t’appartient pas et de ses voitures de sport que tu croises dans la rue. Mais ça suffit pour faire monter en flèche ta popularité, en réalité et sur les réseaux sociaux. Très vite des marques te contactent pour que tu fasses des placements de produits, pour que tu sois leurs nouvelles égéries du net. Tu acceptes, touchant cette gloire que tu as tant désirée. Mais tout ça n’est que fiction puisque le soir lorsque ton téléphone est éteint et que tu te retrouves nez à nez avec tes démons intérieurs ou plutôt la dépression, tu finis en pleure, morose.

Et c’est forcément lorsqu’on s’y attend le monde que les choses surgissent. Tranquillement occupé à vouloir faire un selfie devant la piscine de tes employeurs, il a suffi que tu ne fasses pas attention pour glisser et tomber la tête la première dans l’eau. Et la surprise fut aussi grande que bouleversante lorsque tes iris sont tombés sur cette queue d’écaille qui a remplacer tes jambes. Bon, il est vrai que tu as hurlé d’effroi, pensant tout d’abords devenu folle ou bien avoir trop bu la veille. Mais non elle était bien là même après que tu te sois difficilement hissé sur les carrelages de la terrasse. Bizarrement pour la seconde fois tu t’es sentie réellement vivante. Tu as su que tu n’étais plus fragmentaire, tu étais enfin vivante entièrement. Delà une longue aventure a commencé pour toi, ne souhaitant pas reprendre contact avec ta famille, tu t’es d’abord débrouillé toute seule pour apprendre à contrôler tes dons puis dans ton entourage il s’est révélé qu’une de ses filles était une sirène. Tu as pu compter sur elle pour t’aider. Éventuellement après des mois d’entraînement, un trimestre noté défaillant, une amie essayant de t’entraîner dans son univers, tu étais face à un dilemme. Éventuellement après des mois d’entraînement, un trimestre noté défaillant, une amie essayant de t’entraîner dans son univers, tu étais face à un dilemme. Aller à l’institut Chevalier ou bien continuer à faire cavalier seul ?

(7) (Réalité augmentée défaillante) – « Encore une fille Ødegård, j’espère que vous seriez à la hauteur de vos sœurs. » Le regard noir, tu l’as fixé pendant de longues minutes, les lèvres légèrement tremblantes. Tu as manqué de faire directement demi-tour à sa réflexion qui devait pourtant être innocente. Mais une voix en toi te crier de rester, que tu devais le faire pour leur montrer à tous que toi aussi tu en étais capable. Ou bien même, que tu serais meilleure qu’eux. Parce que tu avais craqué, forcément après toutes les encouragements de ton amie, tu avais fini par t’inscrire et te pointer comme une fleur. Sachant très bien que tu allais obligatoirement tomber sur ta grande sœur, à peine âgée d’un an de toi, celle dont tu ne parles jamais parce que vous n’aviez jamais été vraiment proche. Mais qu’importe tu intègres l’institut, tout de même braqué, peu à peu tu te familiarises avec ce monde. Gardant ton caractère de petite princesse, tu en exaspères plus d’un mais, ça t’amuse. Parfois tu switchs de personnalité lorsque tu es seule, tu redeviens Pétra quelques instants. Tu n’es pas la meilleure élève mais, tu fais de ton mieux sans pour autant que ça joue sur celle que tu joues, tu pourrais faire tellement mieux. Et comme prédis... Tu as croisé Priska. Dans un détour de couloir, nez à nez, vous vous êtes regardé en chien de faïence pendant une dizaine de minutes avant qu’elle n’amorce un geste vers toi et que tu lui tournes une nouvelle fois le dos. Tu ne voulais plus d’elle dans ta vie, ni elle, ni aucune autre Ødegård. Néanmoins tu as tout de suite su qu’elle ne garderait pas sa langue, que ça allait faire le tour de la famille puisque si tu étais ici ce n’est que pour une raison. Parce que tu es devenue comme elle. Un "monstre".

( 8 ) (Poppy est fatiguée.) – Deux ans que tu es étudiante dans l’institut, tu caresses toujours les mêmes rêves celui officiel et celui officieusement que tu convoites en secret. Toujours la même fille restreinte par l’ascension de tes angoisses constantes. Pourtant tu as bientôt vingt-quatre ans, tu es une grande fille maintenant, tu as passé l’âge de ses conneries de virtuel, hors, tu n’arrives pas à quitter ce monde dont tu es accroc. Qu’est-ce qu’est ta vie à présent à part une succession de mauvais choix ? Une pauvre gamine sur laquelle on n’a jamais parié, qu’on douter d’elle constamment et qu’on oppresser. Mais qu’au final s’est révéler n’avoir que le gène endormi. Une étudiante qui pourrait être talentueuse mais, ce mur à se dire qu’elle ne l’est pas, qu’elle ne vaut rien. Une sirène qui jongle entre ce qu’elle doit être et ce qu’elle est réellement. Probablement que ta mère avait raison que tu es toujours la tête dans les étoiles, que tu rêves en grand, peut-être bien que tu es toujours la même gamine. Handicapée des sentiments se mutant dans un silence plutôt que de parler de ce qui ne va pas, préférant les histoires sans complexes que les responsabilités étouffantes, choisissant l’instabilité plutôt qu’être raisonnable.

Et si tu t’étais déjà perdue Poppy ? Et si à la déchéance de Pétra tu n’avais fait qu’accélérer ta propre autodestruction ?

Mais moi, je serais toujours là pour toi.

Pour toujours et à jamais.

♪ Pseudo/Prénom Karmageddon
♪ Âge 21 ans
♪ Présence 4/7
♪ tu nous as trouvés comment ? Grâce à une signature d'un membre sur bazzart. #Stlakeuse
♪ Une dose d'amour ? Autant que vous voulez même !