- Pyrokinésie (niv. 3) : souffler le feu pour un dragon est aussi naturel que respirer. La pyrokinésie fait partie d'elle à un niveau moléculaire, c'est pour cette raison que c'est un pouvoir aussi évident pour elle et qu'elle a fait le choix de l'enseigner.
- Métamorphose (niv. 3) : indispensable à un fàfnir pour ne pas se faire repérer et poursuivre à la moindre rencontre. Maene oscille essentiellement entre deux formes : son état humain, dont la croissance a été bloquée autour d'une trentaine d'années, et sa véritable version, le dragon, qui lui continue de grandir. Actuellement, sa forme reptilienne fait plusieurs mètres de haut et de long.
- Mains de Joyaux (niv. 3) : au moindre contact, la brune peut transformer ce qu'elle touche en joyaux. Ce n'est pas réellement une aptitude offensive, mais c'en est une qui lui permet de ne jamais manquer de rien financièrement.
- Energy Blast (niv. 3) : la femme est capable de manipuler l'énergie, que ce soit pour en lancer des boules, s'insinuer dans les esprits ou améliorer son vol. Ce n'est pas son pouvoir favori, mais cela ne l'empêche pas de le maîtriser.
- Vol (niv. 3) : encore une évidence pour une dragonne. Elle préfère largement l'utiliser transformée que dans son état humain, où elle trouve toujours cela étrange et moins bien équilibré.
- Endurance +++ : l'endurance d'une créature de légende, voilà de quoi il s'agit. Sa forme draconique ne peut pas être tuée, bien que ce ne soit pas le cas de son état humain.

Télékinésie | Présence: 83% | Contrôle : Bon
Linguisme | Présence: 61% | Contrôle :  Correct
Apprentissage accéléré | Présence: 32% | Contrôle :  Moyen
Résistance | Présence: 97% | Contrôle : Très bon
Perception | Présence: 91% | Contrôle : Très bon
Vision améliorée | Présence: 6% | Contrôle : Nul
Empathie | Présence: 49% | Contrôle : Moyen

La fàfnir est une personne qui a été brisée, pour être reconstruite encore plus solide. La perte de son âme sœur l’a durablement marquée, mais elle a su faire son deuil. L’Institut l’a beaucoup aidée à découvrir celle qu’elle était réellement, loin des carcans et traditions de son clan. Elle est une bonne vivante, qui croque la vie à pleines dents et ne se départit jamais de son optimisme. La brune est très honnête et en contact avec ses émotions. Elle ne pense pas que ressentir est une faiblesse, loin de là. Elle peut parfois ressentir trop fort, se montrant sanguine, mais c’est un aspect de sa personnalité qui a été très amoindri par la période qu’elle a passée en tant que cheffe de clan. C’est une femme charismatique et sûre d’elle, qui sait se faire entendre lorsqu’elle le souhaite. Sa période de règne a véritablement révélé son plein potentiel de meneuse. Une part d’elle a pris goût à ce pouvoir, un peu trop, et c’est pour cela qu’elle est revenue à l’Institut au lieu de rester dans son clan, bien qu’elle ait fait la paix avec tous ses démons personnels. Maene a préféré prendre la précaution de se tenir loin de toute tentation. De plus, la vie à l’Institut lui manquait quelque peu.

Maene est née dans l’un des clans de fàfnirs jaunes les plus importants d’Afrique. Ce dernier est établi sur les flancs du Kilimandjaro, en Tanzanie, imitant leurs cousins bleus dans l’Everest. Comme tous ses comparses, elle est née d’un œuf et a passé les premiers mois de sa vie sous sa forme de dragonneau. L’enfant a ensuite commencé à utiliser l’un de ses pouvoirs les plus essentiels, sa métamorphose, pour afficher l’apparence d’une fillette humaine. Son clan, bien que large en taille, était un groupe restreint et fermé, très centré sur la famille et l’esprit de communauté. Leur existence était marquée par de nombreuses traditions, auxquelles une fidélité parfaite était exigée. Ils étaient protégés des humains locaux, ces derniers se fiant aux légendes inquiétantes qui entouraient la montagne et les êtres incroyables l’habitant. En revanche, au bout de quelques années, des individus différents, venus de plus loin, des explorateurs, se rapprochèrent de plus en plus et de plus en plus souvent du territoire des fàfnirs. Cela contraint les dragons à faire preuve d’une prudence accrue, déplaçant régulièrement leur camp et se faisant particulièrement discret. La femme grandit donc dans un environnement inquiet et tendu, les siens lui répétant constamment de ne pas approcher les humains.

Cela ne l’empêcha pas de trouver l’amour. Une fàfnir de son clan, qui fut pendant longtemps son amie, s’imposa rapidement comme l’amour de sa vie, du moins à ses yeux. Les deux êtres filaient la relation parfaite, s’entendant à merveille et tenant l’une à l’autre. Comme beaucoup de membres de leur espèce la fidélité n’était pas un concept envisagé dans leur relation. Leurs sentiments romantiques étaient exclusifs, mais pas leurs engagements physiques. Malheureusement pour la dragonne, après une dizaine d’années ensemble, leur idylle connut une fin tragique. En effet, la sœur de sa partenaire se mêla à plusieurs reprises à des humains, malgré les recommandations de leurs aînés. Cela la conduisit à se faire repérer et tomber dans une embuscade. Sa sœur parvint à la secourir, au prix de sa vie. La brune fut totalement brisée par cette perte. Son deuil fut long et douloureux, elle s’isola pendant un temps, retrouvant sa forme dragon. Finalement, elle décida de laisser son clan derrière elle, celui-ci étant le temple de beaucoup trop de souvenirs qu’elle n’était pas prête à affronter.

Maene voyagea pendant un temps, avant de finalement trouver l’Institut Chevalier, en France. Elle fut étonnée de découvrir un endroit où les êtres magiques se mélangeaient et apprenaient les uns des autres, au lieu d’être reclus. Un établissement où ils étaient protégés de toutes les menaces extérieures, y compris les humains qui lui avaient déjà tant pris. Celle qui était devenue l’enseignante de pyrokinésie des lieux, s’y épanouit véritablement. Elle découvrit la liberté et l’autonomie et qu’elle pouvait instruire autant qu’elle se faisait instruire par ce nouvel environnement. La fàfnir retrouva sa joie de vivre et sa disponibilité émotionnelle au fil des années dans l’école. Elle ne revenait dans son clan que tous les dix ans, contrainte de participer à la cérémonie de sélection du nouveau chef de clan, comme tous les membres de la communauté qui ne faisaient pas partie de leurs aînés. Le rite consistait en un parcours empreint d’épreuves et de sorts, au sein des trois volcans formant le Kilimandjaro. Elle avait toujours avancé plus ou moins loin dans la compétition, sans jamais être l’élue. Jusqu’en 2010. Cette année-là, grâce à un savant mélange de chance et de compétences acquises à l’Institut, la femme devint cheffe de son clan.

L’adaptation fut assez délicate. Elle qui était si contente de ne plus avoir à se soucier que d’elle-même se retrouvait responsable de sa communauté tout entière. La dragonne dut dire adieu à son poste et bonjour à une position de pouvoir. Elle apprit à gérer les émotions des autres, à convaincre et à se faire obéir. Elle se devait d’être intransigeante. Entre les humains qui s’approchaient de plus en plus de leur territoire pour des fins récréatives et de tourisme et les démons qui se faisaient toujours plus présents, l’heure était à la vigilance. Les peuplades fàfnirs étaient toutes meurtries par la chasse aux dragons qui avait bien failli les mener à l’extinction. Leur pire cauchemar était que cela se reproduise et c’est pour cela qu’ils marchaient sur des œufs. Maene fut une bonne souveraine. Pas excellente, ni naturellement destinée à cela. Mais, du moins, décente. Bien vite, trop vite à son goût, dix ans furent écoulés et elle laissa sa place. La brune s’attarda une année de plus au sein de son clan, afin de faciliter la prise de fonction de son successeur. Elle revint finalement à l’Institut à l’été 2021, pour reprendre son poste à la rentrée suivante. Elle a bien changé. Elle est en paix, véritablement en paix, et elle cumule à présent deux familles : son clan et celle de l’Institut, qu’elle a délaissé pendant quelques années.