¤ pyrokinésie niveau 3
Il s'agit de l'un de ses pouvoirs préférés. Helena est du genre pyromane, toujours à jouer avec un briquet, des bougies...
¤ télépathie niveau 2
C'est un pouvoir qu'elle apprécie, mais qu'elle n'utilise pas très souvent. Il n'est pas assez destructeur à son avis, même s'il est intéressant de savoir ce que les autres pensent. Et puis, les ragots se monnayent dans l'Institut.
¤ medium niveau 2
Elle n'apprécie pas ce pouvoir, et elle donnerait n'importe quoi pour en être débarassée. Elle le maîtrise juste assez pour réussir à l'empêcher de lui pourrir la vie.
¤ descente des enfers niveau 3
C'est probablement son pouvoir préféré. Elle l'adore et elle le maitrise à la perfection. Elle aime plonger les gens dans leurs cauchemars et observer avec délectation ce dont ils ont peur. ça aussi, ça peut se monnayer dans l'institut.
¤ Téléportation niveau 3
Bah quoi ? Pour se sortir d'affaire, c'est super pratique ce truc. C'est l'un des seuls pouvoirs qu'elle a travaillés avec acharnement.


Télékinésie | Présence: 82% | Contrôle : Bon
Linguisme | Présence: 80% | Contrôle :  Bon
Apprentissage accéléré | Présence: 90% | Contrôle : Très bon
Résistance | Présence: 80% | Contrôle : Moyen
Perception | Présence: 1% | Contrôle : Nul
Vision améliorée | Présence: 20% | Contrôle : Correct
Empathie | Présence: 1% | Contrôle : Nul

Elle adore le feu et elle a l'impression qu'il s'agit de son élément. Il brûle, comme elle. Il est indomptable, comme elle. Il s'impose et s'étale partout, comme elle. Elle a la même impulsivité que cet élément, et c'est ce qui lui attire généralement bien des ennuis. Helena, c'est le genre de fille à qui on dit "pas cap de" et elle est déjà en train de faire la connerie en question. C'est une véritable inconsciente, qui ne refuse jamais un défis. La façon dont elle drague, encore et encore le moindre prof qui s'approche d'elle, flirtant avec le danger jusqu'au moment où elle sait qu'elle va trop loin est un de ses plus grands défauts. Le second - si on excepte tout ce qui a été dit jusqu'à présent, bien sûr, c'est cette capacité à se comporter en véritable petite reine au sein de l'Institut. Et, le véritable souci dans tout ça, c'est qu'Helena, elle est brillante. Vraiment brillante. Première de sa classe, assidue... Si elle n'était pas aussi impulsive et qu'elle ne s'attirait pas autant d'ennuis, elle serait probablement considérée comme l'un des meilleurs éléments de l'Institut. Une autre de ses qualités, c'est sa gentillesse. On peut croire, comme ça, qu'elle n'est réellement qu'une fille imbue d'elle même et incapable de la moindre émotion, mais elle ressent tout. Et probablement un peu trop, même. La moindre pique lui brise le coeur et l'oblige à être encore plus froide et distante avec tout le monde, sauf ceux qu'elle aime vraiment, comme ses soeurs par exemple. elles sont tout pour elle, absolument tout. Elle irait jusqu'en enfer pour leur sauver la vie s'il le fallait.

Mon sourcil se hausse et je pose une main sur ma hanche, observant la fille qui vient de parler. Ses mots sont déjà fixés dans mon esprit et un sourire s’étire sur mes lèvres. Quoi ? Moi ? Refuser un défi ? Mon regard glisse sur sa tenue. Elle a clairement fait deux fashion faux pas. Minimum. Je parie aussi que ses sous-vêtements sont dépareillés. Girls nowadays. Mon regard glisse ensuite à l’autre bout de la pièce, en direction de Mitonne qui est en train de repartir dans l’arrière-cuisine. Timing parfait. Mes doigts se referment sur le muffin au chocolat sur mon plateau, et pendant une seconde je me dis qu’il s’agit tout de même d’un beau gâchis vu la qualité de la nourriture ici. Cependant, un défi est un défi et je ne refuse jamais un défi. Je me retourne lentement vers une fille qui passe justement là. Elle ne m’a rien fait, et très franchement je ne sais même pas qui elle est. Mais déclencher une bagarre dans la cafétéria, ça ne se fait pas sans quelques sacrifices. En l’occurrence, mon muffin et toute possibilité d’amitié avec cette fille.

Mon muffin s’écrase sur son visage et je l’étale le plus possible jusque dans son décolleté, un sourire mauvais sur les lèvres. Fallait pas copier sur moi en cours de potions, que je lâche en la regardant de haut en bas. La fille balbutie quelque chose, et j’attrape mon éclair au chocolat pour le lui mettre dans la bouche. Le but, c’est qu’elle réagisse, pas qu’elle fasse la moule morte. sshhh. On ne récolte que ce qu’on sème, j’ajoute, avant de laisser mon regard glisser sur elle de haut en bas comme si je la jugeais. Elle a l’air d’être sur le point de pleurer. Si je n’étais pas aussi exaspérée par son manque de réaction, ce qui risque de me faire manquer mon défi, je crois bien que je serais capable de la prendre dans mes bras pour la rassurer. Et pour m’excuser. Malheureusement pour elle, j’ai un défi à réussir, et ce n’est clairement pas avec des pleurs que ça va bien se passer.

Je lui tourne donc le dos, m’installant avec mes amis, avant de pousser un soupir faussement agacé. Obligée de gâcher un excellent muffin pour lui apprendre où est sa place. Sérieusement, ces nouveaux. C’est en voyant les yeux de Théa s’exorbiter devant moi que je réalise que l’autre est en train de réagir. Je ne bouge cependant pas, et un liquide chaud coule rapidement dans mes cheveux et sur mes vêtements. Mon sourire s’étire sur mes lèvres alors que je regarde Sonia du coin de l’œil. Elle sait que j’ai, une fois de plus, gagné mon pari. Cette fois, c’est mon jus d’orange qui éclabousse le visage de la fille... Et le joueur de majsket qui passe dans son dos. Et, moins de dix secondes plus tard, la nourriture vole dans la cafétéria, et le bordel est absolument... parfait.

Moi ? J’empoche mes vingt crédits, gain de ma petite victoire, et j’attends sagement qu’un garde hurle mon nom pour m’emmener dans le bureau du directeur, oubliant une fois de plus que celui-ci est un vampire et qu’à midi il est probablement encore mort. Je me retrouve donc finalement, au terme d’un cafouillage sans nom face à la directrice adjointe, mais elle pas plus de temps à discuter avec son zombie qu’à réellement s’occuper de mon cas. Et je repars prendre ma douche sans avoir obtenu aucune punition... pour cette fois. Il y aura peut être une mention à mon dossier ou une lettre envoyée à ma mère, mais très franchement je m’en fiche. Ma mère ne peut pas plus me contrôler que le reste du monde, et elle se contentera de crier. Les seules fois où je risque réellement quelque chose, c’est après tout lorsque je me retrouve au poste, dans l’Immeuble des Chasseurs. Mais bon, avec le traumatisme d’avoir perdu mon pays – enfin, ça c’est ce qu’on finit toujours par me dire – il est normal que j’ai besoin d’évacuer la pression et la tristesse. Mais, « il serait bien que je me reprenne », n’est ce pas ?