Salut à toi, je m'appelle An Luo mais tout le monde me surnomme Sœur An et je suis né(e) le 1er décembre 1820, à Hebi, en Chine. Si tu sais compter j'ai donc 198 ans, mais j'en fais bien 170 de moins. Aujourd'hui, je travaille en tant que maîtresse de CP à l'Institut. Tu veux savoir un secret ? Dans la vie je suis bisexuelle et je suis actuellement célibataire. Oh, et surtout n'oublie pas que je suis Fàfnir Bleue. Pour terminer ma principale phobie est de voir mes élèves mourir.

- Pyrokinésie (lvl. 3) : Une seconde nature. Les flammes qui lui sortent des naseaux, la gorge qui enfle sous les braises, elle connaît cela depuis des décennies. Sous forme humaine, elle parvient à manipuler le feu sans se blesser, sauf en cas de déconcentration.
- Métamorphose (lvl. 3) : Evidemment, en tant que Fafnir, An est en réalité une grande dragonne bleue, haute de six mètres, aux ailes souples et immenses. Son corps est un peu serpentin et elle arbore de jolies moustaches argentées, à l’image des mythes chinois. Sous forme humaine, elle peut faire sortir ses griffes et une partie de ses crocs.
- Mains de Joyaux (lvl. 2) : Un petit don qui lui évite d’avoir à trouver des bijoux. En posant la main sur les pierres, elle les transforme en pierres bleues : topaze, aigue-marine, turquoise, sodalite… Parfois, elle obtient même un saphir.
- Endurance (lvl. 3) : Difficile d’abattre un dragon. Difficile de le battre à la course aussi. En ce qui la concerne, que ce soit eau ou terre, personne ou presque ne la rattrape. En outre, An ne subit que très peu les affres de l’humanité et ses blessures cicatrisent plus vite que la moyenne.
- Energy Blast (lvl. 2) : Une variante à son jet de flammes habituel : un rayon d’énergie jaillit de sa gueule. Jusqu’ici, elle parvient à détruire des cibles de taille moyenne.
- Vol (lvl 3) : Eh bien. Que serait un dragon cloué au sol ? Un lézard. Un gros lézard.

Télékinésie | Présence: 20% | Contrôle : Correct
Linguisme | Présence: 40% | Contrôle : Bon
Apprentissage accéléré | Présence: 60% | Contrôle : Moyen
Résistance | Présence: 85% | Contrôle : Bon
Perception | Présence: 50% | Contrôle : Moyen
Vision améliorée | Présence: 90% | Contrôle : Très bon
Empathie | Présence: 30% | Contrôle : Très Bon

Les enfants vous le diront, il n’y a pas plus doux que maîtresse An ! Et avec eux, c’est vrai qu’elle est la plus douce des dragonnes de six mètres de haut. An aime son métier, et plus encore elle aime ses élèves. Elle se sent responsables d’eux. Qui aurait cru qu’une Fafnir puisse se montrer si patiente, si compréhensive, devant ces petits êtres ? Jamais aucun d’entre eux ne l’a vu perdre son sang-froid devant l’une de leurs bêtises ; elle sait écouter, ne gronde qu’en cas de récidive et détient un sens de la pédagogie dont devrait s’inspirer bien des parents. An s’intéresse à l’existence si particulière des jeunes magiciens, elle fait preuve d’une réelle sociabilité et montre de la curiosité dans toutes leurs initiatives.

Son métier, c’est presque toute sa vie. Si bien que parfois elle se montre maternelle même avec ses proches ! Son côté maniaque double les conséquences. Cela donne lieu à des situations cocasses où la jeune femme mouche un trentenaire un peu trop malade à son goût. Ses loisirs se réduisent à trois : lire, jouer des cordes et tenter de délicieuses expériences culinaires. Et, chut, elle est légèrement accro à l’opium : mais cela ne l’affecte que peu, ses poumons sont accoutumés à la fumée.

Il ne faut pas oublier que sous cette douce peau, se cache des écailles ! Sa nature de dragon ressurgit hors du cadre professionnel. Si elle se montre d’une rare sensibilité avec les enfants, il en est tout autre avec les adultes inconnus. Il est difficile de l’aborder dans son indifférence, elle peut faire preuve d’un orgueil et d’un mépris très désagréable, assez propre à son espèce qui voit tous les bipèdes comme des proies potentielles au pire ou des inférieurs au mieux. Cela n’empêche pas An d’être volage, jouant de ses charmes à outrance, dragonne au sang chaud assumée et femme coquette désirée. Elle ne pense pas du tout à se poser et à fonder une famille, car, à l’échelle Fafnir, elle est encore plutôt jeune. Sa frivolité la rend parfois cruelle.

Et elle est encore bien plus cruelle si l’on s’approche de ses enfants…En cas de danger, elle entre dans de violentes colères et gare à qui se trouve entre ses pattes… !

An Luo est née à Hebi, au début du XIXème siècle, près du mythique monastère Shaolin. Son œuf fut couvé avec soin par ses parents. Lorsqu’elle éclot, elle fut confiée directement aux Prêtres-Guerriers. Elle ne connut pas vraiment ses parents, ces derniers étant sans doute trop jeunes pour se poser réellement, ils continuaient de parcourir le monde, laissant ce dernier apprendre à leur fille le moyen de grandir seule.

An fut une petite fille espiègle, turbulent, un peu peste même. Déjà, les garçons et les filles finissaient le cœur brisé devant sa coquette indifférence. Les années passèrent à une vitesse affolante. A l’âge de 28 ans, la jeune femme décida de cesser-là sa croissance humaine et quitta le monastère, partant à l’aventure à travers la Chine.

C’était une époque troublée, rythmée par les famines et les guerres. Les enfants crevaient dans les talus, l’opium inondait l’esprit des parents inconsolables. Ce spectacle aurait crevé le cœur d’une pierre. Ou celui d’un dragon. An aurait alors tout donné pour avoir le droit d’intervenir et de chasser les ennemis hors de ces terres bien-aimées : mais, tenue au secret magique, elle ne put rien faire. Les années s’écoulèrent, tandis qu’elle tentait vainement de vivre sa vie de Fafnir en détournant les yeux de ces tristes spectacles.

En 1898, elle n’y tint plus. La guerre avait été cette fois trop violente. Elle quitta la Chine, sans se retourner. La dragonne décida de s’engager dans différentes missions humanitaires, parcourant les terres, désirant secourir les enfants du monde entier. L’inconscience et l’idéal de la jeunesse sans doute. La misère des êtres est trop grande, même pour une Fafnir.

En 1945, juste après la guerre, elle échoua à Lyon. Les orphelins étaient nombreux, les familles, brisées, y compris chez les Magiciens. On lui proposa le poste de Maîtresse en Cours Préparatoire. Elle accepta. Après avoir suivi une formation accélérée afin de maîtriser au mieux ses pouvoirs, elle prit ses fonctions.

Aujourd’hui, elle est maîtresse depuis plus de 70 ans et fait partie des grandes figures rassurantes de l’Institut. Elle adore son métier et celui-ci le lui rend bien. Elle est protectrice – parfois à l’excès – avec les plus jeunes élèves. Elle a littéralement cramé les microbes géants de l’école en septembre dernier. Lorsqu’elle n’a pas pu partir en Thaïlande – ses élèves étaient trop jeunes et leurs magies, trop instables – elle se débrouilla pour organiser une semaine de jeux pour les plus petits.

An serait capable au pire… et à faire face au pire pour protéger les enfants de l’Institut Chevalier. Et peut-être devra-t-elle un jour le faire, en ces temps sombres…

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